Train de cerfs-volants de photographie aérienne du capitaine Saconney.
Maroc, 1910.
Cerf-volant photographique Saconney - Dispositif de suspension de l’appareil photo.
Maroc, 1910.
3. Photographie aérienne et autres usages
On eut aussi recours aux cerfs-volants pour les besoins de la photographie aérienne. Des quantités d’expériences très concluantes ont été faites dans les clubs au moyen de systèmes de leurs inventions et parmi lesquels s’en trouvaient de très ingénieux. Le système de vol employé était soit un appareil unique soit un petit train de plusieurs cerfs-volants. L’appareil photo était suspendu au câble au moyen de tout un charpentage métallique, ou même en bois et les déclenchements se faisaient soit à l’aide d’amadou, soit au moyen d’un petit mouvement d’horlogerie. Dans l’armée, le capitaine Saconney avait mis parfaitement au point tout un matériel volant de photographies aériennes qui permirent de prendre lors de la campagne du Maroc en 1910 des vues très utiles des régions belligérantes. D’ailleurs dans les pages qui vont suivre, nous reparlerons de cet officier.
Quelques autres utilisations des cerfs-volants
On utilisa aussi les « cerfs-volants porte-amarres » pour le sauvetage en mer non loin des côtes. Un bridage spécial ou l’adjonction de volets verticaux permettait une déviation de l’appareil dans le vent et, dès lors, d’atteindre le but, en l’occurence le bateau en détresse. Le cerf-volant fut également employé avec succès comme antenne de TSF, notamment dans la région de Biskra en Algérie, ce qui permettait de communiquer avec le Tour Eiffel. Citons encore la publicité sur les plages à l’aide de cerfs-volants. Il y eut encore les cerfs-volants cibles utilisés au lac de Cazaux, dans la Gironde, pendant la Première Guerre Mondiale, pour des expériences de tirs aériens. Toutes ces expériences et utilisations des cerfs-volants n’étaient pas le privilège de la France ; elles eurent aussi lieu dans de nombreuses puissances.